mardi 9 mai 2017

Pas d'accord entre la FI et le PCF, je ne regrette rien et suis fier de mon parti

Ainsi,  il n'y aura pas d'accord entre la FI et le PCF. Je le déplore, mais je ne regrette rien et suis fier de mon Parti.
Je suis fier de de mon Parti, qui, depuis des decennies, a fait le choix de se mettre au service de ses idées, même quand pour cela il fallait laisser à d'autres l'honneur d'être en haut de l'affiche.
Je ne regrette pas d'avoir fait le choix de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2012 comme en 2017. Il a su créer une dynamique et porter nos idées à un haut niveau électoral qui est une source d'espoir pour l'avenir.
Le Front de Gauche est aussi une belle idée qui a encore de l'avenir. Il est la maison commune qui permet à ceux qui partagent nos idées sans vouloir pour autant se lier à un parti ou même à un mouvement de s'engager.  

Je pense à Marie-Christine Vergniat, député européenne qui fait un travail formidable à Bruxelles. Je pense à Caroline de Haas,  Monique Pinçot-Charlot, François Ruffin qui ont pu y trouver un appui pour s'engager dans la campagne des élections législatives. Il ne leur y est pas demandé de signer une charte, ils peuvent y apporter leurs idées neuves sans renoncer à leur liberté de vote, sans être corseté par un programme écrit dans le marbre et qu'on ne peut amender.
Je pense aussi aux nombreux conseillers régionaux,  départementaux, municipaux non-encartés mais qui se retrouvent dans le Front de Gauche. Dans ma ville, avec plus d'un tiers des élus du groupe FdG non adhérent au PCF, nous sommes le seul groupe politique à avoir ainsi su ouvrir nos portes.
Je déplore le choix de la FI, qui après avoir su créer les conditions d'un large mouvement populaire prend un chemin qui va le saborder. La FI suit la voie du sectarisme. "Qui n'est pas avec moi est contre moi" semble être son nouveau credo, confondant le rassemblement avec le ralliement inconditionnel à sa charte, voir la soumission pure et simple. Un comble quant on a pour nom "insoumis". La FI se comporte ainsi comme si elle était propriétaire des sept millions de voix qui se sont portées sur Jean-Luc Mélenchon et que nul autre que ceux qui ont signé sa charte ne pouvait être apte à les représenter au parlement.
Je déplore aussi le choix de la FI de "parachuter" des responsables nationaux du Parti de Gauche sur des circonscriptions très ancrées à gauche et où le PCF à une réelle et forte implantation et présente des candidats locaux reconnus pour leur militantisme de terrain.
Cette attitude, digne des "carabistouilles" des "anciens partis" pour reprendre les mots de Jean-Luc Mélenchon, va ruiner le formidable espoir qui s'est levé avec sa candidature aux présidentielles.
De plus, elle nous privera de nombreux députés, qu'ils soient PCF ou FI, qui auraient pu au parlement voter contre le recours aux ordonnances pour réformer le code du travail voulu par Macron et tout au long de son mandat s'opposer à sa politique libérale et de casse sociale.
On ne peut que le regretter, très amèrement.

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