lundi 25 août 2014

Irak / Palestine : 2 poids, 2mesures.

Les tragédies simultanées que vivent actuellement les peuples palestinien et irakien sont hélas également une parfaite illustration de l’injustice criante dont est victime le peuple palestinien et du « deux poids, deux mesures » dont il est la victime de la part des grandes puissances occidentales, que ce soit les USA ou la France.

Face à la tragédie humanitaire et aux risques de génocide que fait courir l’avancée de l’EI en Irak aux nombreuses minorités irakiennes, les puissances occidentales réagissent unilatéralement et - après un certain atermoiement - désormais avec vigueur.
C’est ainsi que les USA après avoir parachutés des vivres aux populations réfugiées et assiégées, n’ayant nul lieu sûr ou fuir bombardent désormais l’EI.
C’est également ainsi que plusieurs puissances occidentales vont livrer des armes aux peshmergas - les combattants kurdes - pour combattre l’avancée de l’EI. Peshmergas qui sont partiellement une « armée régulière », force armée régionale du Kurdistan autonome et partiellement une armée de guérilla pour l’indépendance du Kurdistan renforcée de combattants venus de Syrie et de Turquie. L’armement de ces mouvements de résistance et de guérillas ne sera pas sans conséquence non seulement pour la stabilité future de l’Irak, mais aussi de la Syrie et de la Turquie.
Le peuple kurde – comme le peuple palestinien – a tout à fait le droit à mes yeux à un état indépendant. Je constate seulement que les puissances occidentales lui accordent sans grand débat la capacité d’acquérir ce droit les armes à la main en Syrie et en Irak. Et que se passera-t-il quand les combattants turcs rentreront au pays ?
Voilà pour l’Irak.

Et pour la Palestine ? Rien de tout cela.
Les réfugiés de Gaza, soumis à un blocus économique qui les étouffe depuis presque dix ans, mériteraient tout autant un convoi humanitaire que les minorités religieuses fuyant l’avancée de l’EI. Aucun gouvernement occidental n’y a fait allusion. Tout au plus certains demandent-ils à demi-mot à Israël d’alléger quelque peu le blocus.
Et si armer les peshmergas kurdes parait la meilleure solution, reconnaître le droit à la lutte armée de la résistance palestinienne contre l’agression israélienne reste totalement impensable. Au contraire, il faudrait envisager la « démilitarisation » de la bande de Gaza.

Une parfaite illustration donc, de ce « deux poids, deux mesures », où l’Etat Israélien est vue par les puissances occidentales comme un allié, un partenaire stratégique, et non comme un état colonial voir terroriste quelque soit les crimes qu’il commet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire