Dans le cadre de Paris-Plage et
suite à la visite d’Anne Hidalgo en Israël et en Palestine, la Mairie de Paris
a décidée d’organisée un évènement « Tel Aviv sur Seine », ce jeudi
13 août.
Selon Bruno Julliard, 1er
adjoint de Paris, il ne faudrait faire aucun « amalgame » entre la « politique
de colonisation brutale du gouvernement israélien » et la ville de Tel
Aviv qui est « une ville
progressiste, symbole de paix et de tolérance ». Cet évènement serait
par ailleurs uniquement « festif et
culturel ».
Par ces arguments, la Mairie de
Paris contribue aux objectifs de communication du gouvernement israélien, qui
voudrait faire croire qu’Israël peut-être une destination touristique et
culturelle comme les autres, Tel Aviv
une station balnéaire normal ; et le conflit israélo-palestinien une
réalité lointaine et dissociable du reste d’Israël.
Rien n’est plus faux, et pas
uniquement parce que les murs, les miradors et les barbelés du « mur de séparation » ou plutôt du « mur de l’appartheïd » sont à moins
de 50 km. et il est scandaleux que la Mairie de Paris cautionne ainsi la
propagande gouvernementale israélienne.
La réalité de l’occupation à Tel Aviv, n’importe quel touriste peut
la voir, dès la douane de l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Si pour un touriste
français ordinaire, venu profiter de Tel Aviv, station balnéaire « ordinaire »,
le passage de la douane n’est qu’une formalité, peut-il ne pas voir que pour d’autres
français, c’est au contraire une épreuve ? A la douane israélienne, le
contrôle au faciès est lemode unique de fonctionnement. Avec le même passeport,
qu’on porte un patronyme à consonance juive, occidentale ou maghrébine, le
contrôle ne sera pas le même. Les premiers passeront avec un grand sourire. Les
derniers risquent un contrôle approfondi, interrogatoire de plusieurs heures
voir une expulsion en bonne et due forme après passage dans un centre de
rétention. Et au milieu, ceux qui auront trop afficher leur sympathie pour la
cause palestinienne risque le même sort.
La réalité de l’occupation à Tel Aviv, c’est aussi que l’immense
majorité des gentils clubbers des nights-clubs de la ville « progressiste, symbole de paix et de tolérance »
que serait selon le 1er adjoint de Paris Tel Aviv ont fait leur
service militaire et donc servi dans les territoires palestiniens. Combien se
sont révoltés ? Combiens se sont tus et ont laissé faire ? Combien
ont activement participé à l’oppression du peuple palestinien ? Peut-on en
toute innocence danser dans un night-club de Tel Aviv dans ces conditions ?
La réalité de l’occupation jusque sur les plages de Tel Aviv, c’est enfin et
surtout le sort dévolu aux « arabes
israéliens », qui sont surtout des Palestiniens. Oui, jusque sur les
plages de Tel Aviv, ils sont des citoyens de seconde zone, discriminés et
vivants sous un régime d’apartheid.
Alors non, définitivement, Tel
Aviv n’est pas une station balnéaire comme les autres. Tel Aviv est la capitale
d’un Etat Colonial, nul ne peut faire sembler de l’ignorer sans se rendre
complice de cette colonisation.
Alors, signez et faîtes signer la pétition : Annulation de Tel Aviv sur Seine
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